DURANCE
Un documentaire de 52 minutes
Une réalisation de Nelly Kars et Bruno Lambert
Au fil des siècles la Provence s’est rendue totalement dépendante de l’eau de la Durance,
une ressource alpine qui bientôt ne pourrait plus satisfaire tous les usages du territoire.
Pour cause : le réchauffement climatique conjugué aux besoins croissants
d’une population en plein essor…
Note des auteurs
Ce documentaire traite d’une réalité discrète que la plupart des provençaux ignorent, celle d’une ressource alpine qui détermine leur quotidien. Celle d’une rivière plurielle dans ses usages mais aussi dans sa course car maintes fois dévoyée. Une rivière qui pourrait à court terme ne plus répondre à la demande des provençaux, tant elle est impactée par le réchauffement climatique et les besoins des hommes.
Fil conducteur du récit, le cours naturel de la Durance débute à 2500 m d’altitude – aux sources – pour se terminer 300 km plus loin, dans le Rhône – à la confluence. Les principaux affluents et massifs riverains de la rivière constituent le décor naturel de l’histoire. Cette Durance des milieux, par sa richesse paysagère et de sa diversité biologique, nous conduit pas à pas vers une Durance aménagée. Une rivière qui chemine en marge de sa semblable par un gigantesque maillage de retenues et de canaux. Cette Durance « importée » au-delà de ses frontières géologiques, nous permet de rallier la dimension historique du récit pour démontrer la dépendance ancestrale des hommes à la ressource. Une histoire qui se raconte par de nombreux sauts dans l’espace et dans le temps.
Découvrir cette Durance, native ou anthropisée, c’est déjà entrer esthétiquement dans l’univers de la rivière. Un univers où les espaces sauvages côtoient des atmosphères industrielles, un univers d’obscurité, dissimulé au cœur des aménagements hydroélectriques et des barrages, un monde d’eau libre et de ressource domptée.
Ce documentaire nous aide à comprendre pourquoi et comment la Durance est aujourd’hui au cœur des préoccupations socio-écologiques de la région PACA. Il est aussi voué à encourager les provençaux à se réapproprier ce cours d’eau légendaire afin de mieux appréhender son devenir et ses enjeux multiples.
Résumé
Les romains l’avaient baptisé Druantia, du radical dru qui évoquait alors la brutalité. Au 16ème siècle on disait qu’elle était le troisième fléaux de la Provence tant ses étiages et ses crues étaient dévastateurs. Elle est aujourd’hui surnommée le Château d’eau de la Provence, une Provence totalement dépendante de son eau…. Mais pour combien de temps encore ? Car si la ressource alpine est encore abondante, celle-ci pourrait à l’horizon 2050 ne plus nourrir tous les usages du territoire : agriculture, eau potable, production d’énergie, tourisme, loisir. Pour cause, le réchauffement climatique conjugué aux besoins croissants d’une population en eau. Une conjoncture d’autant plus hasardeuse qu’il faudra de surcroît préserver les milieux…
Adulée, redoutée, domptée, canalisée, exploitée, sauvegardée… La Durance a toujours su faire parler d’elle. Toutefois les provençaux la connaissent-ils vraiment? Sont-ils conscients que leur survie dépend de cette rivière? Que cette artère de vie, indispensable au développement de la région PACA, est aujourd’hui en sursis ?
Durance sauvage ou bétonnée, alpine ou provençale, nourricière ou meurtrière, quel que soit le regard que l’on porte sur elle, cette rivière de légende est aujourd’hui au cœur des préoccupations écologiques et sociétales d’un territoire avide de son eau.
Historique du projet
En 2015 nous rédigions le canevas de ce qui deviendra plus tard le projet Water Stories. Une initiative plurielle ayant pour objectif d’inciter le public à repenser sa « relation » à l’eau en vue de mieux appréhender les enjeux de demain. Depuis, nous avons réalisé les trois premiers volets cinématographiques de cette histoire d’eau alpino-provençale – La Dame des lacs, Il était un Verdon, et EMPREINTE, la signature de l’eau en Provence.
En moins de cinq ans, plusieurs centaines de milliers de personnes, tous publics confondus, ont été sensibilisées à ce que nous appelons La grande cause écologique. Autrement dit aux multiples enjeux environnementaux auxquels nous devons tous faire face, mais également sur la nécessité impérieuse de revoir son rapport au monde et à la nature, tant il est impossible d’agir durablement sans être en parfait accord avec la cause à défendre.
DURANCE, grandeur nature s’inscrit dans la droite ligne de notre perspective première. Il est aussi l’aboutissement d’une passion partagée pour une région de caractère et pour un élément-ressource que nous avons nous-même appris à reconsidérer au contact des différents acteurs de l’eau de la Région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Un projet soutenu par
EDF Hydro Méditerranée
La Société du Canal de Provence
Produit dans le cadre de MED IN DOC, un partenariat Région Provence-Alpes – Côte d’Azur et France Télévisions
NB: Photo du « Glacier Blanc » réalisée dans le respect des règles en vigueur dans le coeur du Parc National des Ecrins avec l’autorisation du Directeur (tournage d’EMPREINTE)
Prise de vue de la confluence Durance-Verdon réalisée dans le respect des règles en vigueur avec l’autorisation du CEA de Cadarache (tournage d’IL ETAIT UN VERDON)